YANN donneur de moelle osseuse
YANN ET MICK MICHEYL NOTRE MARRAINE DEUX PERSONNES GENEREUSES ON VOUS AIME
TEMOIGNAGE DE YANN DONNEUR DE MOELLE
Après l’annonce de la maladie de mon frère Sébastien, nous étions tous désemparés, sans ressources et effondrés. Lorsqu’on a su qu’une greffe pouvait le sauver, Raphaël (notre grand frère) et moi-même sommes tout de suite allés passer les examens qui allaient nous dire si l’un de nous deux était compatible avec Sébastien. Suite à cela il s’est avéré que j’étais compatible, et qu’il y avait de ce fait une chance de sauver mon frère. J’étais à l’époque âgé de 17 ans et n’étais donc pas majeur, j’étais donc aux yeux de la loi, obligé de me rendre au tribunal de grande instance (Lyon), pour affirmer de vive voix et ce devant un juge que OUI, effectivement je voulais essayer de sauver mon frère, et ce sans y être forcé par mes parents. Pour ma part j’ai trouvé cela très déplacé de faire subir ce genre de chose qui pour moi était franchement inutile à des familles qui sont à ce moment là dans la détresse, l’angoisse et la peur. Mais bon c’est la loi ! L’espoir est revenu peu à peu au sein de notre famille, mais il fallait faire vite. Je suis donc allé rapidement faire un prélèvement de sang, qui devait servir d’autotransfusion lors de la greffe. Suite à un problème dans la chimiothérapie de Sébastien, la greffe prévue pour le 13 mai a du être reportée. Je suis retourné une seconde fois faire une provision de sang, car celui fait auparavant n’était plus utilisable. Mais cela n’avait pas d’importance pour moi, car l’essentiel était de sauver mon frère avant tout. Pendant la durée de ces évènements, Sébastien était toujours en chambre stérile à l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon. Après une préparation de 10 jours pour Sébastien, destruction de sa moelle malade, on était le 20 juin 1996 : la greffe était enfin possible. Je me suis donc rendu à Edouard Herriot, pour que l’on me fasse le prélèvement de moelle osseuse, qui allait et nous l’espérions tous, sortir Sébastien de la souffrance, où le plongeait sa maladie, maudite H.P.N.. Lorsque je suis descendu au bloc opératoire, un sentiment de joie était avec moi. Le prélèvement a duré environ 1/2 heure. Après mon réveil, je me suis rendu auprès de Sébastien qui était en train de recevoir la moelle que l’on venait de me prélever. Je suis resté à ses côtés jusqu’à la fin de la transfusion de moelle. Je ne peux expliquer la sensation que j’avais, ni le sentiment que j’éprouvais lorsque je regardais le passage de ma moelle dans son corps. Les souffrances du passé, les angoisses du futur et le grand bonheur du présent étaient mélangés.
Je ne peux finir ce témoignage sans souligner un point qui est pour moi très important : Dans notre histoire, nous avons eu une chance, enfin si on peut appeler cela comme ça, c’est qu’il y avait dans notre famille quelqu’un de compatible et qui pouvait sauver Sébastien. Je tiens à dire que ce n’est pas toujours le cas. C’est pour cela que j’invite tous le monde à s’inscrire sur la liste de donneur, cela ne vous coûte rien et peut rapporter tellement. Pour terminer je voulais aussi vous préciser que l’intervention pour la greffe est sans douleur, ou tout du moins très minime. De toute façon, le fait de sauver quelqu’un permet de supporter le petit mal de dos que l’on peut avoir.
N.B. Yann et son amie Marielle vont faire les démarches pour s'incrire sur le fichier. Yann est prêt à donner une seconde fois sa moelle pour sauver quelqu'un qu'il ne connaître sans doute jamais, mais vous l'avez compris, ce petit geste (si grandiose par sa générosité) permettra à une autre Sébastien de vivre. Marielle m'a promis de prendre les choses en main, ils iront ensemble. Car Yann, a donné sa moelle à son frère, mais n'est de ce fait pas inscrit automatique pour d'autres demandeurs, il doit renouveler la démarche, et en cela il sera accompagné par sa tendre Marielle. Merci à tous les deux, merci pour ceux qui pourront bénéficier de votre généreux don !